Supprimons la Cour de Justice de la République (CJR)

15 novembre 2011

Pour leurs 25 ans, les Inrocks demandaient de se projeter dans 25 ans. Exercice difficile ramassé par le magazine en très peu de signes, ça donne ça !

http://blogs.lesinrocks.com/25ans/2011/11/05/julien-bayou-militant-motive/

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Pour les 25 ans des Inrocks, Julien Bayou, membre d’EELV et des collectifs Génération précaire et Jeudi noir, nous raconte comment il imagine les vingt-cinq années à venir.

 

Julien Bayou par Renaud Monfourny
 Julien Bayou par Renaud Monfourny

Je crains qu’on ne tire aucune leçon de la crise actuelle. En caricaturant, il a fallu une grosse crise et une bonne guerre pour avoir le New Deal, le rapport Beveridge, le programme du Conseil national de la Résistance. Aujourd’hui, on a la grosse crise. J’aimerais qu’on fasse l’économie de la guerre mondiale. Il faut casser la supercherie de la course au profit, du libre marché plus efficace qui ne fait que créer des oligopoles comme Bouygues, Dassault… Il faut sortir du « There is no alternative » hérité de Thatcher et appliqué en Grèce aujourd’hui. A la place, il faudrait dire : on a prêté n’importe comment, c’est aux banques d’assumer et aux rentiers de perdre.

Si on ne change rien, ces vingt-cinq prochaines années peuvent être très sombres : vieillissement de la population, rejet de boucs émissaires – jeunes, étrangers, Roumains, homos pourquoi pas -, maintien des oligopoles qui pourrissent la société française et gangrènent la vie publique.

J’ai dénoncé des scandales : logements trop chers, stages, Jean Sarkozy, retraites dorées. Le monde futur idéal serait un monde où on n’aurait plus à le faire. Un monde où les journalistes reprennent la droite quand elle dit que la gauche est mauvaise gestionnaire. J’attends que Pujadas réponde : « Vous êtes mal placé pour parler. » Je conclurai en citant François Morel. Il a proposé récemment dans une chronique (sur France Inter – ndlr) qu’on oppose les « spécialistes, pragmatiques, cartésiens, responsables pronucléaires ou prorégimes autoritaires » aux « rigolos, mous du genou, fanatiques, idéalistes antinucléaires et ou droits-de-l’hommistes… Et pour changer un peu, on retirerait le pouvoir aux « spécialistes » pour le filer aux « rigolos ». Croyez-vous sincèrement que ce serait pire ? » Julien Bayou est membre de EE-LV et des collectifs Génération précaire, Jeudi noir…

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