Difficile de faire plus motivant qu’avoir Stéphane Hessel en dernière position sur la liste !

Source : Le Post

Régionales: Europe-Ecologie présente une équipe « culottée » pour battre le PS

Alors que le sommet de Copenhague touche à sa fin, Europe-Ecologie a présenté aujourd’hui ses listes pour les régionales en Ile-de-France. Si là-bas « c’est ubuesque et dramatique », selon la tête de liste régionale Cécile Duflot, ici, les écologistes croient bien au succès de leur campagne.

Le casting est pour le moins ouvert : l’ex-socialiste Pierre Larrouturou, théoricien de la réduction du temps de travail ; Augustin Legrand, le médiatique porte-parole des Enfants de Don Quichotte (à une place éligible) ; la cinéaste Coline Serreau ; l’ex-maire communiste de Sevran Stéphane Gatignon ; le jeune Julien Bayou, co-fondateur de Génératon précaire et Jeudi noir ; ou encore, en position non-éligible, Stéphane Hessel, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le tout avec « une double parité » : générale et par liste départementale.

Débauchages à gauche, sondages favorables… Europe écologie compte bien bénéficier de la dynamique actuelle, issue de son bon score des européennes (16,3%). Et vise clairement la victoire, devant les alliés socialistes. « Il faut gagner, que nous fassions 100% des voix ! », plaisante Stéphane Hessel. « Je pense qu’on va gagner », lance avec assurance Jean-Vincent Placé, actuel président du groupe des Verts au conseil régional et l’un des vice-présidents de Jean-Paul Huchon.

Equilibrisme

Même s’ils s’en défendent, les Verts se retrouvent donc à jouer les équilibristes. Si Jean-Vincent Placé « assume » le bilan Huchon, il critique aussitôt « sa façon de gouverner pas assez volontariste ». Conscient que « la politique c’est du rapport de force », l’élu Vert entend « l’inverser. Nous voulons être majoritaires dans la majorité. Pour paraphraser Chirac, nous on proposait, eux ils décidaient. C’est ça qu’on veut changer ». Mais dès le second tour, il faudra se retrouver. « Notre ennemi, c’est la droite », rappelle Jean-Vincent Placé. Une droite « qui a pour objectif de voler les voix des écologistes », ajoute Cécile Duflot, alors que Nicolas Sarkozy tente d’obtenir un accord à Copenhague.

Si le programme sera dévoilé en janvier, on sait déjà qu’Europe-Ecologie entend « doubler le budget logement », explique Augustin Legrand. Un « plan d’urgence pour les transports » est prévu. L’accent sera mis également sur la solidarité et, quand même, sur « la transformation écologique de nos territoires ».

« C’est une équipe culottée. Il faut être culotté pour changer les choses », lance Stéphane Hessel. Reste à convaincre les électeurs.

François Vignal