Supprimons la Cour de Justice de la République (CJR)

26 mars 2018

En mars 2017, la ministre du travail d’alors Myriam El Khormi avaient pointé du doigt les entreprises Accor et Courtepaille comme discriminant à l’embauche. Ces deux entreprises faisaient partie d’un panel de douze (sur quarantes testées) présentant “un risque élevé de discrimination dans le traitement des candidatures” à l’issue d’un testing mené par le ministère du travail.

 

Depuis cette date, je demande que soit publiée la liste des douze entreprises en question, liste refusée par le ministère du travail. Le Tribunal administratif aura à se prononcer en audience jeudi 29 mars 9h30.

 

Le name and shame, outil prisé des activistes, est foncièrement utile pour faire évoluer les pratiques. C’est Emmanuel Macron, le président de la République, qui le dit “Nous allons aussi mettre en place un système de +name and shame+, rendre public les entreprises qui respectent moins la loi (…) parce que la stigmatisation fait changer les comportements”. Alors ministre de l’économie, l’actuel président n’avait d’ailleurs pas hésité à afficher les entreprises hors la loi en matière… de délais de paiement aux fournisseurs.

 

Hélas ! Quand il s’agit de lutte contre les discriminations ou d’égalité salariale, le fossé est béant entre le discours et les actes. Mais puisque le gouvernement a rendu public le nom de deux entreprises qui discriminent, nous espérons bien obtenir le nom des dix autres et mettre ainsi fin à cette discrimination… entre entreprises discriminant à l’embauche.

 

Audience au tribunal administratif jeudi 29 mars, 9h30
7 rue Jouy 75004 Paris

 

Contexte

Trois salarié.es sur dix disent avoir déjà été victimes de discrimination au travail, qu’elle soit liée au sexe, à l’âge, à la nationalité, à l’appartenance ethnique, au handicap ou à la grossesse. Parmi les catégories qui ont le plus de mal à accéder au marché du travail, on retrouve les personnes issues de l’immigration maghrébine. D’après l’Insee, Le taux de chômage des hommes descendants d’immigrés maghrébins est plus de deux fois supérieur à celui des hommes sans ascendance migratoire dans les dix années qui suivent la fin des études (36% contre 16%), dont 13 points que l’on ne peut expliquer par des raisons d’âge, de diplômes ou de lieu de résidence. Les descendants maghrébins occupent aussi plus fréquemment des emplois à durée limitée, CDD, intérimaire, stage (+7 points parmi les femmes, +8 points chez les hommes).
Source Franceinfo

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